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Comment faire face aux épreuves de la vie ?

Comment faire face aux épreuves de la vie ?

Comment surmonter les épreuves ? Quelle réaction avoir ? Quelles attitudes adopter ? C’est autant de question qu’un certain nombre de nous se posent. Cet article par le biais de l’exemple de l’épreuve qu’est la perte d’un proche répond à nos questions. Article écrit par l’Imam Fouad Sirbal.

L’exemple de la perte d’un proche

La foi pour aider à surmonter les épreuves

La foi au destin est un des piliers de la foi conformément au hadith prophétique connu rapporté par Mouslim :

« La foi c’est croire en Allah, en ses anges, ses livres, ses prophètes, au jour dernier et au destin bon ou mauvais. »

La foi au destin mène le croyant à la soumission totale à la volonté de Dieu et à être satisfait de ce qu’il a décrété. Croire fermement au destin pour ou contre toi et accepter que tout ce qui t’atteint ne pouvait atteindre une autre personne et que tout ce qui t’échappe ne pouvait atteindre une autre personne de quelques façons que ce soit, sont des fondements de la foi musulmane.

Lorsqu’un bien te touche, il est nécessaire de faire preuve de gratitude envers ton Seigneur. Le remercier pour ses bienfaits est un acte de foi primordial pour le croyant. Nous nous intéresserons ici aux épreuves qui nous touchent plus qu’aux bienfaits. Comment les percevoir et les accepter ? Quelle doit-être notre réaction face aux aléas de la vie ?

Être touché par une épreuve n’est pas une chose facile, mais la foi en Dieu et à son décret aident à surmonter les plus grands malheurs. Cette foi nous pousse à être patient et endurant face à l’adversité qui nous touche car nous savons pertinemment qu’elle provient de Dieu. Dieu éprouve pour différentes raisons :

  • Il peut le faire pour punir un mauvais comportement,
  • pour aider à se remettre en question,
  • pour éduquer une personne,
  • pour ressentir notre faiblesse.

[Tweet « Être touché par une épreuve n’est pas une chose facile, mais la foi en Dieu et à son décret aident à surmonter les plus grands malheurs. « ]. Dans la tradition prophétique, on sait que Dieu éprouve aussi la personne valeureuse pour l’élever en degré. Notre prophète (aleyhi salat wa salam) justement disait :

« les personnes les plus éprouvées sont les prophètes puis ceux qui leur ressemblent le plus et ainsi de suite. » Rapporté par Al-Boukhary.

Il faut donc comprendre que l’épreuve concerne tous les gens même les meilleures d’entre nous.

Lorsqu’un malheur atteint une créature, personne ne peut le repousser ni changer cette sentence. Allah dit :

« Et si Allah fait qu’un malheur te touche nul autre que lui ne peut l’enlever et s’il fait qu’un bonheur te touche c’est certes lui qui fait ce qu’il veut. » (sourate Les bestiaux, V.17)

Patience et endurance pour affronter les malheurs et les épreuves

épreuves

Il est sage pour la personne d’affronter les malheurs et les épreuves de la vie quotidienne avec patience et endurance. Pourquoi ? Me direz-vous. En agissant ainsi vous transformerez la privation d’un bien par la possession d’un bien plus grand : s’en remettre à Dieu et espérer en Lui un soulagement. Comprendre que l’épreuve nous rapproche de Dieu est essentiel.

La patience est une qualité nécessaire pour atteindre la paix intérieure et l’apaisement du cœur dans cette vie mais aussi pour obtenir la belle récompense dans l’autre monde. Allah est avec ceux qui patientent et endurent. La meilleure arme contre les épreuves est la patience. Allah a promis aux patients une récompense infinie :

« Les patients auront leur pleine récompense sans compter. »

Allah a promis une demeure au paradis aux patients à ceux qui croient au destin d’Allah et qui l’accepte avec un cœur rempli d’humilité et de profond respect.

La perte d’un proche : une épreuve très difficile

Prenons l’exemple d’une épreuve très dure, celle de la perte d’un enfant. Le prophète (aleyhi salat wa salam) soulageait les personnes qui ont perdu un enfant en leur disant :

« lorsqu’un enfant d’une personne vient à mourir, Allah dit à ses anges : « avez-vous pris l’âme de l’enfant de mon serviteur ? Avez-vous saisi le fruit de ses entrailles ? » Ils répondirent : « oui ! » Puis il leur dit : « quelle fut sa réaction ? » Les anges répondirent : « il t’a loué et a dit nous t’appartenons et c’est vers toi que se fera le retour. » Allah dit alors : « bâtissez-lui une demeure au paradis et appelez-la la demeure de la louange. » (rapporté par Al-Tirmidhi et l’a considéré bon).

Ces paroles soulagent, ces paroles apaisent.

Notre prophète (aleyhi salat wa salam) lui-même a été éprouvé par la perte de tous ses enfants durant sa vie sauf sa fille Fatima qui vécut après lui six mois.  Il perdit Al-Qassim, Al-Tahir (Abdoullah), Zeyneb, Rouqaya, Oum Kalthoum et son fils Ibrahim. Il a enduré cela sans la moindre plainte. Tenant son fils Ibrahim agonisant dans ses bras, le prophète (aleyhi salat wa salam) versa des larmes et dit :

« Les yeux versent leurs larmes, le cœur est triste, mais nous ne prononçons que ce qui plaira à notre Seigneur. Ô Ibrahim, nous sommes endeuillés par ton départ »(rapporté par Al-Boukhary).

Des paroles lourdes d’émotion et pleines de foi et de certitude face au destin divin, quelles belles leçons de vie.

Les prophètes, les meilleures créatures terrestres ont été éprouvés, ont patienté et se sont remis à Allah. Le prophète Yaacoub disait face à la perte d’un enfant :

« Quant à moi, je patienterai d’une belle façon et je cherche secours auprès d’Allah contre ce que vous racontez ! » (Sourate Youssef, V.18)

et Il rajoutait face à l’épreuve :

« Je ne me plains qu’à Allah de mon déchirement et de mon chagrin. » (Sourate Youssef, V.86)

Encore des paroles lourdes d’émotion et pleines de foi et de certitude face au destin divin, quelles belles leçons de vie.

Notre prophète (aleyhi salat wa salam) disait que la grande rétribution concorde avec la grande épreuve. Ce qui aide à patienter face à l’épreuve et à se soumettre au décret divin est d’avoir la certitude que ce qu’il y a auprès d’Allah est bien meilleur et de croire qu’en réalité Allah ne veut que le bien pour son serviteur croyant. Le prophète (aleyhi salat wa salam) disait :

« les épreuves ne cessent d’accabler le croyant et la croyante dans son être, ses enfants et ses biens jusqu’à ce qu’il rencontre Allah en ne portant sur lui plus aucun fardeau de péchés. » (Rapporté par Al-Tirmidhi)

 Ce qui aide aussi c’est le fait de croire fermement qu’après la difficulté la facilité viendra, qu’après l’étroitesse la largesse vaincra et qu’Allah rétribue les patients grandement. Mouslim rapporte que notre Prophète (aleyhi salat wa salam) disait :

« Nul musulman touché par un malheur et dit ce qu’Allah lui a ordonné : Nous appartenons à Allah et c’est vers lui que nous retournerons et dit : Ô Allah récompense-moi pour mon malheur et fais qu’il soit remplacé par ce qui est meilleur ! » sans qu’Allah ne lui donne en retour une bienfaisance meilleure. »

Par la patience la personne s’élance vers les hautes sphères du paradis dans l’au-delà et obtient une bienfaisance meilleure dans cette vie. Par contre, en perdant patience tout ce qu’on vient de citer lui échappera et son malheur ne sera pas résolu. Bien évidemment lorsqu’un malheur nous touche, la tristesse nous envahit et les larmes coulent à profusion, mais notre cœur et notre langue n’exprime que de la louange en acceptant le destin et manifestent un sentiment d’espoir de jours meilleurs.

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