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Procrastinateur pro ? Et si vous étiez bien plus qu’un fainéant ?

Procrastinateur pro ? Et si vous étiez bien plus qu’un fainéant ?

Vous avez tendance à tout remettre au lendemain avec ces fameuses phrases du style : « demain je m’y mets c’est sûr ! » ? Vous passez le plus clair de votre temps à chercher votre motivation ? Vous êtes devenu un maître dans l’art de la flemmardise ? Ne vous inquiétez pas, vous souffrez seulement de procrastination aiguë, un mal dont on vous dit tout ici !

Les 6 signes qui montrent que vous êtes un pro de la procrastination

 

#1 Vous êtes dans le déni total : vous n’êtes pas un procrastineur

 

« Moi ? Je ne suis pas du tout un fainéant ! »

Vous pensez vraiment qu’on ne voit pas cette pile de factures sur votre bureau ? A moins d’avoir une puissante baguette magique (et de la manier façon Dumbledore), cette pile ne diminuera pas toute seule. Le premier signe qui montre que vous êtes un procrastinateur c’est bien le déni !

Comme pour tout autre type de problème, reconnaître que l’on a un souci est le début de la solution. Cela permet en effet de ne plus lutter et donc de ne plus gaspiller inutilement son énergie, car celle-ci vous sera bien plus utile lorsqu’il s’agira de vous mettre au travail pour atteindre vos objectifs de vie.  

Rappelez-vous de la phrase qu’on voit partout dans les pubs pour les organismes de crédits « attention, emprunter de l’argent coûte AUSSI de l’argent ».

Pour la procrastination c’est pareil : remettre au lendemain coûte AUSSI de l’énergie et bien plus qu’en vous y mettant tout de suite.
À chaque fois que vous passez devant votre pile de paperasse, vous y repensez… Pénible.

Donc au final… Mauvais calcul comme les mamans qui profitent de la sieste des petits pour avancer dans leurs différentes tâches.
Au lieu d’en profiter pour dormir. ^^

Lire : « Comment éviter le burn-out maternel »

#2 Vous pensez avoir suffisamment de temps devant vous pour réaliser vos tâches

 

« Il me reste un jour pour faire rentrer ma déclaration aux impôts ?… Je suis laaaarge »

À moins d’avoir la même voiture que dans « Retour vers le Futur », vous pouvez dire « bonjour » aux pénalités dues au retard dans votre déclaration !

En effet, sous-estimer le temps (qui passe en plus, tic tac tic tac) fait partie des caractéristiques de tout bon procrastinateur qui se respecte ! En sous-estimant le temps, le risque de devoir « bâcler » votre tâche grandit et donc vous augmentez aussi votre risque d’échouer et du coup vous préférez éviter en reportant ! “Nom de Zeus Marty, ça a du sens”!

 

#3 Vous surestimez vos capacités à tenir les délais

 

« Ce soir j’étudie 100 pages, demain j’en fais 150 et je serais prêt pour mon exam dans 2 jours,  je pourrais même rester connecté à Facebook  pour me maintenir éveillé, hé hé un vrai petit génie comme Mbappé qui gagne du temps en coupe du Monde !»

 

Si le procrastinateur sous-estime le temps, en revanche il surestime (parfois largement)  ses capacités !

L’attention est la porte d’entrée vers la mémoire, donc si vous n’allouez pas assez d’attention à une tâche vous risquez de ne pas vous souvenir de ce que vous avez fait (vive les fautes dans la déclaration !).

Il se peut que vous ayez toutefois réussi à avoir des performances élevées en vous y mettant à la dernière minute et cela s’explique par un rush d’adrénaline que votre cerveau a dû sécréter pour répondre aux exigences (élevées) de la situation.

Mais à quel prix ?
Car si l’adrénaline nous permet de nous dépasser, les conditions dans lesquelles elle est sécrété peuvent mettre à mal notre santé, comme le haut taux de cortisol dans le corps dû au surplus de stress.

Si l’envie vous prend de ressentir des sensations fortes, faites du saut en parachute ou un sport extrême comme tenter de contredire votre épouse (celle-là on ne l’assume pas totalement on vous l’avoue).

Lire aussi : « Parlez-vous le « femme » : décodeur pour mieux comprendre votre épouse »

#4 Vous trouvez un tas d’autres activités pour éviter une courte « souffrance » liée à votre to-do list

« Ce soir c’est soirée GOT même si je dois rentrer ma déclaration d’impôt demain » (et oui, cette déclaration est toujours là vous vous attendiez à quoi ?!)

Vous préférez vous lancez dans une activité sans intérêt (quoique on l’attend quand même depuis longtemps cette dernière saison de GOT) plutôt que de vous atteler à la tâche ?
C’est sûr, vous êtes sur le chemin de la procrastination !

La question ici est de savoir si vous pouvez renoncer à un plaisir immédiat (regarder une série) au profit d’un plaisir différé (admirer ce beau compte en banque bien rempli al hamdoulilah car vous avez gravi les échelons au boulot).

L’Homme ressent deux types de plaisirs, un plaisir rapide qui s’apparente à de l’hédonisme et un plaisir à anticiper une récompense future (travailler pour s’acheter une belle voiture).
Le deuxième type de plaisir est apparenté à de la motivation.

Il faut ajouter à ces deux types de plaisir un 3 ème facteur important : l’apprentissage !
Et oui, pour pouvoir accéder à une récompense, notre cerveau doit faire un apprentissage pour construire le “circuit de la récompense”.

Vous l’aurez compris, le manque de motivation est donc une des composantes de la procrastination.
Et pour retrouver la motivation pas besoin de faire appel à Pascal le Grand Frère pour vous faire engueuler (à moins que vous soyez masochiste). Retrouvez-nous en fin d’article (le circuit de la récompense ça commence ici).

#5 Vous vous rassurez en vous trouvant des excuses

« Ça va, je le ferais demain de toute façon, ce n’est pas comme si je n’allais pas le faire du tout »

L’homo procrastinatus aime se trouver des excuses pour légitimer sa fainéantise. Sur le moment, ça vous parait être un petit report mais si en additionnant tous les « petits » reports on arrive à un véritable Tsunami c’est clairement problématique (vous savez nager au moins ?).

#6 À force de procrastiner, votre cerveau est en mode « surchauffe »

« J’ai tellement de trucs à faire ! Par où je vais commencer ? »

Si vous en arrivez à vous poser cette question c’est que la machine est en surchauffe (et on ne parle pas de votre PS4).
Quand opérer des choix peut vous donner la sensation d’être paralysé c’est que rien ne va plus.

En plus de vous mettre dans de beaux draps par rapport à vos collègues, vos amis et votre entourage, la procrastination est associée aussi à une faible estime de soi, à la sous exploitation de votre réel potentiel (de guerrier) et, dans des cas extrêmes, à faire naître une réelle anxiété chronique.

Comment arrêter de remettre au lendemain ?

Vous êtes encore trempé à cause du Tsunami ?

Plutôt que de nager en tentant tant bien que mal de garder la tête hors de l’eau, on vous propose de surfer sur la vague ! Pas besoin d’être un hipster-surfeur, une bonne dose de courage et de confiance en vos capacités suffisent à vous procurer la plus stable des planches !

On sait que vous et vos amis c’est comme les doigts de la main, pour passer du bon temps devant une partie de Mortal Combat (si vous êtes old school) c’est le combo ultime, mais pour bosser on vous conseille de ne pas trop compter sur leur sérieux.

 

Une preuve que vous avez grandi et que vous vous êtes assagi réside dans le fait que vous fassiez preuve de discernement en ce qui concerne le travail et l’amusement et que vous opériez des choix en conséquence.

Sans motivation point d’attention ! Saviez-vous que le mot attention vient du mot “attendere” en latin qui veut dire « tendre vers » et pour tendre vers votre cible voici quelques astuces simples à mettre en place pour ne plus remettre au lendemain.

#1 Le minimalisme pour vaincre la procrastination

Éviter les distractions grâce au minimalisme : sachez qu’un espace où l’on a éliminé les choses inutiles est un espace non seulement dédié à nos priorités actuelles, pour passer à l’action (car le cerveau est fait pour l’action), mais également un grand espace laissé à notre mental pour emmagasiner de nouvelles informations.

#2 Installez des applications qui vous évitent de perdre votre temps bêtement

Il existe des applications qui vous obligent à arrêter de traîner sur les réseaux sociaux par exemple.
Certaines d’entre elles vous offrent la possibilité de régler le moment où vous souhaitez reprendre le travail et d’autres (plus extrêmes) qui vous coupe l’herbe sous les pieds sans prévenir (on vous met au défi d’installer ces dernières).

#3 Hackez votre cerveau avec la neuroergonomie

Prenez des neurosciences et mélangez-les à de l’ergonomie et vous obtiendrez la neuroergonomie.
Cette discipline récente permet de comprendre comment l’homme utilise mal son cerveau (en gros).

Pour pouvoir faire une clé de bras à votre cerveau (en reprenant l’expression d’Idriss Aberkane) ou encore comment « hacker » son cerveau, on peut se tourner vers l’hypnose par exemple.

Alors on vous rassure (because on anticipe lol), il ne s’agit pas d’hypnose « chelou » où vous pactisez avec les djinns pour aller chercher des infos et compter sur eux pour qu’ils vous aident à changer (ou vous faire faire n’importe quoi à votre insu comme manger un oignon en pensant que c’est une pomme). Ça ne marche pas comme ça et ce n’est pas le type « d’hypnose » dont il est question ici.

L’hypnose consiste en un état de conscience modifié et de lâcher prise (à ne pas confondre avec du sommeil ou de la manipulation) qui correspond à des ondes que votre cerveau connaît déjà (et dans lesquels il passe plusieurs fois par jour).
Cet état permet à votre cerveau de se reposer et de se ressourcer par exemple.

Mais cet état permet aussi à de grands sportifs de pouvoir augmenter leurs performances physiques considérablement (imaginer à quel point il vous serait possible d’augmenter vos capacités mentales). Finit la fainéantise quand on sait qu’on peut retrouver la motivation en programmant différemment notre cerveau !

#4 Encore 1 pour la route ? Évitez de vous dénigrer !

Votre pire ennemi c’est vous mais votre meilleur ami c’est…vous aussi ! Il n’appartient qu’à vous de renverser cette situation. Alors apprenez à vous montrer indulgent envers vous-même car votre combat contre la procrastination ne sera pas de tout repos, mais on sait qu’un Mohammed Ali sommeil en vous.

Et pour finir…
Vos armes fatales anti-procastination.

Quelles sont les invocations (à utiliser sans modération) pour combattre la paresse ? 

Voici deux invocations tirées du chapitre « En cas de souci et de tristesse » de la Citadelle du Musulman.

Parce que la flemme est souvent aussi liée à des états « dépressifs » et voici les du’as pour vous en débarasser bi idhnillah.

120 -« Ô Seigneur! Je suis Ton serviteur, fils de Ton serviteur et de Ta servante, mon toupet est dans Ta main. Ton jugement s’accomplit sur moi, Ton décret sur moi est juste. Par les noms qui T’appartiennent avec lesquels Tu T’es nommé, ou que Tu as révélés dans Ton Livre ou que Tu as enseignés à l’une de Tes créatures, ou bien que Tu as gardé secret dans Ta science de l’inconnu, je Te demande de rendre le Coran le printemps de mon cœur, la lumière de ma poitrine, la dissipation de ma tristesse et la fin de mes soucis.  »

اللّهُـمَّ إِنِّي عَبْـدُكَ ابْنُ عَبْـدِكَ ابْنُ أَمَتِـكَ نَاصِيَتِي بِيَـدِكَ، مَاضٍ فِيَّ حُكْمُكَ، عَدْلٌ فِيَّ قَضَاؤكَ أَسْأَلُـكَ بِكُلِّ اسْمٍ هُوَ لَكَ سَمَّـيْتَ بِهِ نَفْسَكَ أِوْ أَنْزَلْتَـهُ فِي كِتَابِكَ، أَوْ عَلَّمْـتَهُ أَحَداً مِنْ خَلْقِـكَ أَوِ اسْتَـأْثَرْتَ بِهِ فِي عِلْمِ الغَيْـبِ عِنْـدَكَ أَنْ تَجْـعَلَ القُرْآنَ رَبِيـعَ قَلْبِـي، وَنورَ صَـدْرِي وجَلَاءَ حُـزْنِي وذَهَابَ هَمِّـي

Allâhumma innî cabduka, ibnu cabdika, ibnu amatika. Nâsiyatî bi-yadika. Mâdin fiyya hukmuka, cadlun fiyya qadâ’uka. As’aluka bi-kulli smin huwa laka, sammayta bihi nafsaka, aw anzaltahu fî kitâbika, aw callamtahu ahadan min khalqika, aw ista’tharta bihi fî cilmi-l-ghaybi cindaka, an tajcala-l-qur’âna rabîca qalbî, wa nûra ssadrî, wa jalâ’a huznî, wa dhahâba hammî.

 

121 – « Ô Seigneur! Je me mets sous Ta protection contre les soucis et la tristesse, contre l’incapacité et la paresse, contre l’avarice et la lâcheté, contre le poids de la dette et la domination des hommes. »

اللّهُـمَّ إِنِّي أَعْوذُ بِكَ مِنَ الهَـمِّ وَ الْحُـزْنِ، والعًجْـزِ والكَسَلِ والبُخْـلِ والجُـبْنِ، وضَلْـعِ الـدَّيْنِ وغَلَبَـةِ الرِّجال

Allâhumma innî acûdhu bika mina-l-hammi wa-l-hazani, wa-l-cajzi wa-l-kasali, wa-l-bukhli wa-l-jubni, wa dalaci d-dayni wa ghalabati r-rijâl.

Vous avez fait les causes ? Quoi de mieux que les compléter en faisant appel au Très-Haut (soubhanaho wa ta’ala) pour vaincre cette crasse de procastination.

Maintenant que vous disposez des outils nécessaires, la balle est dans votre camp.
À moins que vous ne remettiez ça aussi à plus tard ? ^^

A propos de l'auteur

Asmae Bakach - Nos TherHappy

Asmae Bakach Lanjri est psychologue clinicienne diplômée de l'Université Libre de Bruxelles. Elle est également praticienne en hypnose thérapeutique, formée à l'aide au sevrage tabagique et conférencière. Co-fondatrice et co-rédactrice de "Nos TherHappy", elle reste très attachée au devoir de prévention qui incombe à tout professionnel de la santé mentale et continue à sensibiliser les personnes qu'elle rencontre vis-à-vis de leur potentiel et leurs ressources inexplorées. Tel : +32 489 746 406. 

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